Europe
La Coalition Internationale des Sans-papiers et Migrant.e.s (CISPM) a envoyé un courrier aux institutions européennes les invitant à promouvoir la régularisation comme réponse sanitaire à la crise du coronavirus.
La CISPM appelle en outre à une action européenne pour la régularisation la semaine du 15 au 21 juin 2020.
Suivez la journée d’action ici
Le groupe mobilisation du Tribunal Permanent des Peuples a rédigé une analyse/communiqué appelant à une nécessaire régularisation et organise une action virtuelle le jeudi 28 mai à 12:00 CET pour le promouvoir.
D’autres initiative voient le jour et appellent à l’action.
France
Un appel large à la régularisation a été lancé et soutenu par de nombreuses organisations et personnalités de la Marche des Solidarités.
Une manifestation a eu lieu le samedi 30 mai à Paris et des actions partout sur le territoire, malgré les tentatives du pouvoir de les dissuader. 10.000 personnes à Paris ont exprimées la nécessité d’une régularisation immédiate.
En début de confinement, des émeutes et grèves de la faim ont eu lieu dans différents centre de rétention.
Italie
Parti des travailleuses et travailleurs agricoles surexploités,l’appel à la solidaritéet à la régularisation est partiellement entendu par les autorités qui ont lancé une procédure de régularisation. Pourtant, des mouvements et syndicats soutenant la revendication dénoncent le cynisme d’une régularisation purement utilitaire qui ne tient pas compte de la situation humanitaire des centaines de milliers ou millions de sans-papiers du pays (les chiffres parlent de 600.000 à 3 millions de personnes). Une grève de travailleurs/euses agricoles migrants a eu lieu le 21 mai.
Allemagne
Les entraves au mouvement des personnes dans les centres pour demandeurs d’asile, déjà fortes en Allemagne, ont été renforcées. Ce qui n’empêche pas la mobilisation. Cependant, la régularisation n’est pas encore à l’agenda politique…
Belgique
La Coordination des collectifs de sans-papiers belges a publié une étude sur l’impact de la pandémie parmi la population sans-papiers et dans les lieux collectifs de vie.
Malgré le confinement, les collectifs se sont mobilisés tant virtuellement que dans la rue avec un certain écho, ce qui pourrait permettre à la question de la régularisation de s’inviter dans le débat politique.
Espagne
Le mouvement des sans-papiers, actifs dans les différentes communautés autonomes, s’articule au niveau national. Un appel adressé au gouvernement a été élaboré et les discussions politiques sont en cours…
Portugal
Premier pays à avoir partiellement régularisé temporairement les personnes liées à une procédure (demande d’asile ou de régularisation). Pourtant, beaucoup de questions restent en suspens : que se passera-t-il après la crise du covid ? Les personnes redeviendront-elles sans-papiers ? Que fait-on avec les centaines de milliers de personnes qui ne sont pas liées à une procédure et qui restent dans l’ombre ?
Partout les gouvernements ressentent la pression et y répondent, au mieux, à minima, avec des régularisations de courte durée (trois mois, six mois) assorties de conditionnalités fortes (travail prouvé, être connu des autorités, etc.). On est encore loin d’un changement de politique. Pourtant, un espace s’est ouvert où s’engouffrent les forces sociales défendant les personnes sans-papiers.
Par ailleurs, dans beaucoup de pays, les mouvements de sans-papiers ont organisé des actions de solidarités avec toutes les populations affectées par le coronavirus : dons d’aliment, confection de masques, etc… montrant que le combat des sans-papiers dépasse leur propre condition et s’inscrit dans une démarche de justice sociale pour toutes et tous !
Si vous avez des informations sur la situation des personnes sans-papiers et le débat sur la régularisation dans vos pays, merci de l’envoyer à info@altersummit.eu.