Par Alter Summit
La lutte féministe soulève de nombreuses questions : le droit à la vie et contre les violences sexistes et le choix sur son propre corps, la division sexuelle du travail (assujettissement du travail dit « reproductif » au travail dit « productif », les conditions économiques des femmes (salaires, retraites, discriminations au travail).
Un combat social…
Les femmes sont aux avants poste de la précarisation. Elles sont par conséquent les plus exploitées des travailleur.euse.s, au grand bénéfice du patronat. Elles sont nombreuses à travailler à temps partiel et dans les secteurs mal payés (hôtellerie, nettoyage, aide soignantes, etc..)
Dans sa version hégémonique, la lutte féministe est un outil de défense des services publics (éducation, santé). Cependant, grâce à l’importance de la mobilisation, des secteurs de droite ou libéraux disent revendiquer les droits des femmes. Avant d’y voir seulement de l’opportunisme, c’est en soi une victoire du mouvement. Accentuer son approche anti-libérale/anticapitaliste sera la manière de marginaliser les postures formelles et opportunistes.
… mais aussi politique et culturel
En dénonçant un patriarcat institutionnel et culturel, la lutte féministe questionne les fondements mêmes de l’Europe d’hier et d’aujourd’hui, de son histoire et de ses mythes. Par ses pratiques militantes (non-mixité, bienveillance au cœur de l’organisation), la lutte féministe questionne au sein même des organisations et des mouvements sociaux et les pousse au changement. Plus largement, la pensée féministe s’articule chaque jour un peu plus avec les questions écologique ainsi qu’avec la lutte contre le racisme.
Une mobilisation constante
La mobilisation internationale s’articule notamment autour de deux dates : le 8 mars, journée mondiale du droit des femmes, et le 25 novembre, journée mondiale contre les violences sexistes.
Cette année, le 8 mars tombant un dimanche, sera l’occasion de critiquer le travail du dimanche qui tend à se généraliser (commerce, culture, santé). Ce sera une journée qui prône la grève du travail, de la consommation, du soin et des études.
Quelques chiffres pour les pays de l’UE
3000 femmes tuées chaque année en Europe
La différence salariale entre homme et femme pour un même emploi : 16%
La différence en termes de retraites : 40%
Des centaines de milliers d’avortements clandestins malgré la légalisation de l’IVG
En moyenne, 80% des femmes s’occupent des tâches ménagères contre 35% des hommes
Informations sur le 8 mars 2020
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